1 mois après son aventure Marathon des Sables, Cyril nous partage son retour d'experience : préparation, émotions, difficultés.. on vous laisse découvrir la suite dans cet article ! 

Avec Cyril c'est une réelle création de liens comme on les aime chez Gorilla ! Après nous avoir rencontré sur le salon Sport Achat en février 2023, à Lyon, nous avons pu échanger autour de nos lacets en silicone pour le sport ainsi que sur son défi incroyable de relever l'épreuve mythique du Marathon des Sables ! 

Qui est Cyril Blanchard ? 

Depuis quelques années, le quotidien de Cyril est rythmé par de multiples activités : coach de vie, préparateur mentale, conférencier.. Sportif de haut niveau, il a remporté l'Enduroman sous la barre mythique de 60h. Animé par le dépassement de soi et l'envie de toujours repousser ses limites, Cyril s'est lancé en avril 2023 sur le Marathon des Sables en duo avec sa femme Laurence. 

L'aventure marathon des Sables 

Pourquoi as-tu décidé de participer au MDS 2023 ? 

Pour moi c'était un rêve de participer à cette épreuve mythique. En 2022 ma participation en tant qu'ambassadeur au Marathon des sables a été annulée à cause de mon opération du genou. Une fois réparé, j'ai pu me lancer dans ma préparation et m'inscrire sur l'édition 2023. 

Et c'est au cours d'une conversation avec Frederic Lanouvelle qui me racontait son expérience sur cette épreuve avec sa fille de 16ans, que Laurence, ma femme s'est dit "et pourquoi pas moi ?". Et de là a commencé l'aventure et la prépa à deux, un super défi se lançait. 

Comment ça se passe toute cette préparation MDS ? Niveau équipement, nutrition, logistique ? 

Le plus important c'est la préparation de tout l'aspect nutrition et équipement. C'est une épreuve vraiment exigeante qui demande une réelle préparation au delà du physique. En effet l'entraînement physique ne suffit pas, si on n'est pas suffisamment équipé toute l'épreuve peut être remise en cause. 

Il faut une réelle préparation pour être capable de tenir en autonomie pendant plusieurs jours et un choix s'impose concernant la quantité à emporter : 

Plus on emmène de choses (vêtement, alimentation..), plus le sac sera lourd et plus il sera dur de tenir entre les étapes. Moins on prend, plus c'est léger et donc "facile" mais on appréhende de manquer. 

Avec Laurence nous avons regardé des multitudes de vidéos, de témoignages pour obtenir les meilleurs conseils, mais c'est réellement l'épreuve qui nous apprend. L'objectif était d'avoir un sac d'environ 7kg, nous étions à 9kg et trop de nutrition emportée. On a fait des erreurs mais on a surtout beaucoup appris. 

Quel est l'esprit entre les participants ? 

De toutes les épreuves réalisées, celle ci est sans doute la plus vibrante que j'ai faite. 

Très vite une vraie entente s'installe entre les coureurs et au sein des tentes. Ce sont des relations très fortes, un vrai soutient et esprit solidaire que j'ai vu sur aucune autre course. 

Après les étapes nous n'avions rien donc cela favorise grandement les échanges et la création de liens entre nous. 

Sur cette épreuve, quel a été l'aspect le plus dur à gérer ? Le sommeil, la chaleur, l'hygiène ? 

C'est clairement le sommeil qui a été le plus dur, en effet cette année les nuits n'étaient pas fraîches comme pendant les éditions précédentes. Ainsi il était vraiment difficile de bien récupérer, il faisait vraiment très chaud de jour comme de nuit et l'organisme a plus de mal à récupérer.. 

Aussi le corps n'a pas eu le temps de s'acclimater à la chaleur, idéalement il faudrait pouvoir venir quelques jours avant pour commencer à habituer l'organisme à la chaleur, mais il n'est pas toujours possible de le faire pour des raisons personnelles ou professionnelles. 

Le sac est difficile à porter le premier jour avec la fatigue physique et la chaleur… Au fur et à mesure des jours le sac s'allège et le corps s'habitue mais l'ensemble reste tout de même compliqué à gérer pour le corps. 

Etre en duo, points positifs et négatifs ? 

Le positif, c'est une expérience vraiment incroyable à deux, on partage des émotions vraiment très fortes. 

Le "négatif" c'est le rythme qui est différent. Pour moi il était compliqué de me ralentir et d'avancer à un rythme plus faible, et pour Laurence c'était un sentiment de culpabilité en me voyant me freiner. 

Pour la prochaine fois, nous ne ferons pas les étapes ensemble, mais nous vivrons ensemble l'épreuve dans le quotidien, c'est à dire le soir lorsque l'on se retrouve dans les tentes. 

Comment as-tu géré l'abandon de Laurence ? As-tu toi aussi pensé à arrêter ?

Emotionnellement ça a été très dur, les émotions sont décuplées et l'abandon de l'un donne envie à l'autre d'arrêter car nous nous sommes lancés dans cette aventure à deux.

Mais Laurence m'a poussé à continuer et à me dépasser, elle m'a encouragé à aller chercher la médaille pour nous deux. C'est donc devenu mon facteur de motivation jusqu'à la dernière étape. 

Le taux d'abandon cette année a été bien plus élevé que sur les éditions précédentes : 5% en moyenne, 30% cette année, en cause la chaleur bien plus élevée. Mais avec du recul, Laurence aurait pu tenir un peu plus, mais elle reviendra encore plus prête psychologiquement ! 

"Le seul participant sans guêtres" avec les lacets Gorilla, une stratégie payante ? 

J'avais depuis longtemps en tête de ne pas mettre de guêtre, pour avoir accès aux baskets plus facilement, et pour moins transpirer et donc éviter les ampoules. J'ai donc opté pour des baskets légères, respirantes mais tout de même assez robustes ainsi que les lacets Gorilla pour déchausser plus rapidement. 

Ça a été un réel confort de pouvoir enlever ma basket sans avoir à défaire ou refaire mes lacets. J'enlevais en moyenne 3 fois par étape mes baskets pour les vider de sable et pour me soigner si besoin, cette stratégie a été un vrai gain de temps. 

J'utilise d'ailleurs les lacets Gorilla de plus en plus au cours de mes entraînements quotidiens, c'est vraiment pratique de ne pas avoir besoin de se soucier de ses lacets ! 

Le retour à la réalité après quelques jours hors du temps ? 

On se replonge dans la réalité assez vite finalement quand on retrouve de la civilisation et des routes ! Mais l'envie de re découvrir cette déconnexion totale est toujours bien présente. 

1 mot pour résumer cette aventure ? 

En un mot je dirai "extrême", extrême dans les conditions, et dans les ressources du corps pour s'acclimater. 

Cette aventure est synonyme de dépassement de soi, de déconnexion de la réalité mais de connexion à soi même et aux autres. 

Un mois après, plutôt "plus jamais" ou "à refaire" ? 

Oui nous renouvellerons, avec Laurence, l'aventure en 2025 ! Cette expérience nous permet de nous recentrer sur l'essentiel et de se rendre compte que dans cet environnement qui nous ramène aux choses simples, que les gens sont bons et que c'est la vie quotidienne qui est toujours speed qui nous éloigne de notre authenticité et de la simplicité. 

Ce marathon des sables nous met face à nous même et à nos propres limites et c'est ça qui nous en apprend plus sur nous. 

Un grand merci à Cyril pour ce retour d'expérience !